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Disparue en Russie pendant la révolution d’Octobre, la « Régente », que l’on appelle aussi « Perle Napoléon », a refait surface à Genève, chez Christie, dans les années 1980 après une disparition totale de soixante-dix ans sans que l’on puisse savoir qui la vendait. Elle a été alors achetée par un jeune banquier koweitien de trente-cinq ans qui souhaitait l’offrir à sa sœur pour son trentième anniversaire.
Quant au maharadjah d’Alwar, il a été détrôné en 1933 à la suite d’un acte particulièrement odieux qui dressa contre lui son peuple ainsi que les Anglais : à la suite d’un match de polo où il avait particulièrement mal joué, il en rendit responsable son poney, l’arrosa d’essence et y mit le feu.
Ayant choisi Paris comme lieu d’exil, il y vécut avec vingt-cinq serviteurs, ne se nourrissant guère que de porto et de cognac, rejeté par la haute société française comme par celle d’Angleterre. Ce que d’ailleurs il ne comprenait pas. Ainsi il piqua une terrible colère pour n’avoir pas été invité au couronnement du roi George VI, père de la reine Elizabeth. Ses fureurs étant fréquentes, c’est à la suite de l’une d’elles qu’il fit une chute dans un escalier de marbre et s’y brisa la colonne vertébrale. Transporté à l’hôpital, il y mourut le 20 mai 1937 après de longues souffrances. Selon ses volontés dernières, son cadavre embaumé fut transporté à Alwar où il fit sa dernière apparition assis à l’arrière de sa Lanchester d’or au volant d’ivoire, habillé de rose, ses yeux morts cachés derrière des lunettes de soleil et ses mains gantées de soie posées sur le pommeau d’or de sa canne. Après cette parade sinistre, son corps disparut dans les flammes du bûcher et son âme, sans doute, dans les feux de l’enfer…