Un soir du mois de novembre 1760 une mansarde sous les toits de la rue Neuve-Saint-Gilles abrite deux jeunes gens qui, installés dans le même lit, oublient totalement qu’il fait froid, qu’il pleut et même qu’il existe un monde en dehors de leur amour. Elle a dix-sept ans, lui dix-neuf et il leur est bien égal que leur chambre soit sans feu tant ils s’aiment. Elle est brune et ravissante, il est blond et joli garçon. Elle se nomme Marie-Madeleine Bernard, il s’appelle Francis Léger et tous deux sont danseurs à la Comédie-Française qui vient de voir naître leur amour…
Pendant ce temps, une scène d’un tout autre genre se joue chez le lieutenant de police, M. de Sartines, où une femme entre deux âges pleure comme une fontaine sans paraître s’apercevoir de la mine dégoûtée de son interlocuteur. C’est que Marie-Anne Bernard, qui vient déposer une plainte contre le sieur Léger pour « rapt et séquestration » fait partie de ces mères bizarres, comme il s’en trouve quelques-unes dans les milieux du théâtre et qui, nanties d’une jolie fille, entendent en tirer tout le parti possible. Il était d’ailleurs de bon ton, chez les hommes riches et plutôt âgés de payer l’entretien, voire l’éducation de la belle enfant afin de s’en réserver les faveurs une fois la fleur épanouie. Sartines jetterait la femme Bernard à la porte sans le moindre ménagement si elle n’avait obtenu une recommandation du fermier général Beaujon pour ne pas avoir à mettre en cause M. de l’Épinay qui subvient habituellement aux besoins de la mère et surtout de sa fille.
Mais Sartines sait tout cela et il se hâte de renvoyer la pleureuse en l’assurant qu’il retrouvera la fugitive. Ensuite, il appelle son meilleur limier, un certain Marais qui sait d’ailleurs déjà où se cachent les tourtereaux et, le lendemain à l’aube, il débarque dans leur nid d’amour. Sans éclats d’ailleurs. Ces deux petits l’attendrissent plutôt et c’est paternellement qu’il conseille à la jeune furie drapée dans une couverture de rejoindre le logis maternel.
Il va avoir du mal. Marie-Madeleine clame qu’elle déteste sa mère et encore plus ce M. de l’Épinay avec lequel on voulait qu’elle aille souper après le théâtre. En outre, elle aime son jeune amoureux. Alors, Marais va discuter pendant de longues minutes jusqu’à ce qu’il trouve le trait de génie : veulent-ils vraiment renoncer au théâtre qui les réclame ?
Tout est vite réglé alors et Marais ramène la récalcitrante au logis maternel où le retour est plutôt orageux mais, devant la détermination de sa fille, Marie-Anne Bernard change de ton : elle « doit » payer ses dettes envers ses protecteurs. De plus, elle doit savoir aussi qu’une danseuse, si elle veut être célèbre, est richement entretenue. Marie-Madeleine serait bien sotte de renoncer à porter bijoux et toilettes pour un garçon sans le sou… qu’elle pourra d’ailleurs voir en cachette.
Cela clôt le débat mais la jeune femme a décidé de prendre elle-même son destin en main. Pour ce faire, elle conclue elle-même un accord avec un troisième larron, le financier Bertin puis s’en va consoler son petit amoureux qui finit lui aussi par se résigner. Mais, au cours des débats avec Marais, la danseuse a appris un curieux détail la concernant : elle se croyait la fille d’un honnête commerçant, mort depuis longtemps et nommé Bernard. Or, ce Bernard vit toujours, pour la plus grande gloire de la Marine royale, puisqu’il rame sur une de ses galères sans espoir de changer jamais d’emploi. Colère de Marie-Madeleine : comment sa mère a-t-elle pu ?
Fidèle à ses principes, celle-ci commence par pleurer et s’évanouir puis avoue : Bernard est bien son mari mais il n’est pas le père de sa fille. Le vrai est un homme marié. Il est inspecteur des toiles de la manufacture de Voiron et se nomme Fabien Guimard. Veuf à présent et retiré des affaires, sans enfants d’ailleurs, il vit à Paris, rue de Bourbon. La jeune danseuse décide incontinent d’aller le voir. Ce qu’elle veut, c’est pouvoir se servir de son patronyme. La Guimard, pense-t-elle, cela sonne tout de même mieux que la Bernard. D’ailleurs, elle ne veut plus de ce nom déshonoré.
Le bon Guimard accueille avec joie cette fille ravissante qui lui tombe du ciel :
— Prenez mon nom, ma chère, lui dit-il et faites-en bon usage. Quand nous nous connaîtrons mieux je vous le donnerai peut-être officiellement. Mais, par pitié, ne me demandez pas de revoir votre mère !
Cinq ans plus tard, il tenait parole. Il faut dire que la Guimard était déjà célèbre. Elle a quitté la Comédie-Française pour l’Opéra où son talent s’est imposé avec éclat car elle était véritablement douée. Ses amours avec François Léger venaient de s’éteindre tristement. Le jeune homme à qui elle avait juré de ne jamais le quitter se crut trop sûr de lui et se permit quelques infidélités. Le jour où elle l’apprit, la danseuse rompit tout net avec lui, la mort dans l’âme. Elle opta pour une tout autre politique.
— Il faut prendre les hommes pour ce qu’ils sont, disait-elle volontiers. En tirer le maximum et ne rien demander de plus.
Dès lors, elle collectionna les amants et en obtint beaucoup. Il y eut le comte Boutourline, le comte de Rochefort, le comte de La Borde qu’elle aima bien et à qui elle donna une petite fille. Néanmoins, elle se sentait insatisfaite aussi bien dans son cœur que dans son orgueil car elle se voulait la reine de Paris et, pour ce titre-là, il lui fallait prendre dans ses filets, sinon le Roi, au moins un prince et qui plus est très riche. Cet oiseau rare apparut quand, après la création du ballet Galatée, la Guimard reçut le joli titre de Danseuse du Roi. Il se nommait Charles de Rohan, prince de Soubise, maréchal de France et il était l’un des deux ou trois hommes les plus riches du royaume. Il entama les hostilités en adressant à la danseuse une énorme gerbe de fleurs et un fabuleux bracelet de diamants. C’est alors qu’elle choisit de lui tenir tête.
Moins par rouerie féminine d’ailleurs qu’à cause d’un visiteur qu’elle n’attendait plus : l’amour. Il venait de se manifester sous les aspects infiniment séduisants de Jean-Baptiste Despréaux, danseur lui aussi, de deux ans plus jeune que Marie-Madeleine mais follement amoureux d’elle. Le prince de Soubise risquait d’attendre longtemps en dépit des bruyantes lamentations de Mme Bernard toujours dans la coulisse. Et puis, vint le soir tragique.
C’est le 11 janvier 1766 et la première représentation d’un nouveau ballet : Les Fêtes de l’Hymen et de l’Amour. La salle, comble, est suspendue aux évolutions d’un couple éblouissant tout en satin et plumes blanches. Et soudain, dans un énorme cri d’horreur, un décor s’abat sur les deux danseurs. On se précipite. On redresse le décor mais Despréaux, lui, ne se relève point : il a perdu connaissance. La Guimard tente de l’aider mais son bras cassé retombe avec un gémissement.
Dans la salle Guérin, le chirurgien des mousquetaires accourt. Il diagnostique une fracture de l’humérus avant que l’on emporte Despréaux inanimé. Guérin veut faire porter la danseuse dans sa loge mais elle refuse de quitter la scène : la douloureuse opération se fera sur place et sans même lui arracher un cri. Bien mieux : une fois bandée elle a même la crânerie de se relever et de saluer un public survolté qui l’acclame follement et c’est seulement revenue à l’abri des coulisses qu’elle s’accorde le droit de s’évanouir. Oh, pas bien longtemps ; tout juste quelques minutes et, à peine revenue à elle, Marie-Madeleine veut courir chez Despréaux mais elle n’est pas assez solide et c’est sa mère qui va aller « prendre des nouvelles ».
Le moins que l’on puisse dire est qu’elles ne sont pas bonnes. Avec une fracture de la hanche, le malheureux garçon doit dire adieu à la danse. Et la dame Bernard réfléchit : si sa fille apprend la vérité, elle va s’attacher plus que jamais à ce jeune homme, vouloir l’aider, le prendre à sa charge et cela, cette mère au dur sens pratique ne le veut pour rien au monde. Alors ce qu’elle dit est simple : tout va bien. Despréaux n’est que légèrement blessé et, surtout, il y a près de lui, une jeune et jolie fille qui pleure et jure de se dévouer à jamais pour lui…
Elle pourrait discourir ainsi longtemps. La Guimard n’écoute plus. Dans l’ombre rose des rideaux de soie qui abritent son lit, elle garde un silence lourd de douleur tandis que de grosses larmes roulent lentement sur ses joues.
Le lendemain, elle reçoit la visite du prince de Soubise, un mois plus tard, elle devient sa maîtresse.
Depuis l’accident de l’Opéra, deux années se sont écoulées. Grâce au prince de Soubise, éperdument amoureux et follement généreux, la Guimard est véritablement devenue la reine de Paris. Elle a tout : toilettes, bijoux, équipages et une merveilleuse maison à Pantin pourvue d’un grand parc et d’un théâtre privé. Elle a aussi le talent, une sorte de génie de la danse qui fait un miracle de chacune de ses apparitions. Elle a aussi… le plaisir car d’amour il ne saurait être question pour elle.
Or, un matin de 1768, comme elle arrive à la répétition, elle voit soudain venir à elle, un violon sous le bras, un jeune homme élégant dans un simple habit de soie grise. Mais, à mesure qu’il approche le sourire s’efface de son visage. Ce jeune homme c’est Despréaux, celui qu’elle a tant aimé et à qui elle voulait tout sacrifier. Son sourire, alors, se teinte de sarcasme : comment ? c’est lui ? Ne disait-on pas qu’il avait définitivement renoncé au théâtre ?
Il répond sur le même ton. Sa blessure l’a obligé à abandonner la danse mais au théâtre, si sa convalescence a été longue, on ne l’a pas oublié pour autant. Il vient d’obtenir le poste de premier violon et il aura désormais la joie de la faire danser…
Déjà il s’éloigne, distant, glacé mais quelque chose pousse la danseuse à le retenir. Une question, une seule mais qui lui brûle les lèvres depuis deux ans : est-ce sa jolie cousine qui lui a si bien rendu le goût de la vie ?
Une cousine ? Il n’a jamais eu de cousine… Alors une amie, une fiancée ! Il fallait bien qu’elle soit quelque chose cette fille qui pleurait à son chevet au soir de l’accident ? Mais Despréaux a compris :
— Avec tout le respect que je lui dois, Mademoiselle, votre mère a menti. Mon père et ma mère seuls étaient à mon chevet.
— Menti ?… Pourquoi l’aurait-elle fait ?
Sans un mot, Despréaux conduit la Guimard devant l’une des hautes glaces du vestibule. La réponse est là, tout entière car la danseuse s’y voit éblouissante, mieux parée qu’une princesse, étincelante de tout ce luxe dont Soubise l’entoure. Alors elle comprend pourquoi sa mère a inventé cette histoire et une vague de bonheur l’envahit. Elle tourne le dos à la glace : il faut qu’ils parlent tous les deux… mais il n’y a plus personne. Despréaux a disparu à sa grande colère car, cet entretien, il le lui faut !… Elle l’attendra longtemps…
Dans sa loge, elle trouve le prince de Soubise en compagnie d’un homme jeune, pas très grand mais d’aspect vigoureux et qui porte hardiment une physionomie intelligente et joyeuse, des cheveux noirs sans poudre et des yeux sombres qui scintillent. Il s’appelle Jean-Honoré Fragonard, il est l’élève de Boucher et revient de Rome avec beaucoup d’idées charmantes. Il sera le décorateur idéal pour le bel hôtel que le prince fait construire pour son amie à la Chaussée d’Antin. L’architecte Ledoux, en recevant la commande, a aussi eu l’ordre de ne rien épargner pour en faire une merveille d’élégance et de goût.
La danseuse éclate de rire. La demeure n’est même pas sortie de terre. Qu’a-t-elle à faire d’un décorateur ? Mais Soubise a réponse à tout : la maison d’une étoile ne peut s’ordonner qu’autour de son portrait. C’est par là que Fragonard commencera. Et, le lendemain, la danseuse se rend au Louvre où le peintre vit avec femme et enfants dans le plus joyeux des désordres.
Les séances de pose se succèdent alors sans que le portrait avance et cela pour la meilleure des raisons : le peintre et la danseuse sont tombés amoureux l’un de l’autre et pensent à tout autre chose qu’à la peinture… Ce seront les amours les plus folles, les plus tumultueuses du monde. Malgré son tempérament volage « Frago » s’est pris de passion pour son modèle et la Guimard a trouvé en lui l’amant idéal : il dévore la vie à belles dents et ne cesse de crayonner de petits dessins de sa maîtresse. Il ne voit qu’elle. Il en est fou.
Néanmoins, comme ils se ressemblent trop, les scènes sont fréquentes. Fragonard compte autant de succès féminins que la Guimard moissonne de cœur. Parfois, celle-ci, par-dessus les quinquets de la rampe, croise le regard de Despréaux devenu maître de ballet mais elle n’imagine pas qu’il pût y subsister la moindre trace de l’ancienne flamme.
Quand vient le printemps de 1772, le fameux hôtel est enfin achevé et livré aux décorateurs, Fragonard y met ses meilleurs élèves. Or, parmi eux, la danseuse remarque un jeune homme mince et brun au regard tragique, à la mine sombre, chargé d’un travail plutôt obscur : peindre une infinité de rinceaux et d’arabesques sur les murs de la maison. Alors, un matin où la danseuse fait le tour du chantier, elle s’approche de ce garçon qui, la mine plus lugubre que jamais, exécute de charmantes volutes vertes. Croyant lui faire plaisir, elle le complimente et voilà que, jetant ses pinceaux à terre, il se met à les piétiner avec fureur : ce travail est indigne de lui, Louis David, qui a tellement plus de talent que Fragonard ! Seulement celui-ci le tient dans des ouvrages subalternes par peur d’être éclipsé par un trop grand génie !
Cette sortie amuse la Guimard. Elle invite le révolté à souper et s’offre même le plaisir de lui démontrer qu’il peut plaire à une femme raffinée. Ils s’entendent si bien qu’elle accorde une pension mensuelle de deux cents livres au jeune David ce qui lui permet de quitter l’atelier de Fragonard et de préparer le prix de Rome qu’il obtiendra d’ailleurs deux ans plus tard.
Hélas, le malheur veut que « Frago » apprenne son infortune la veille même du jour où la danseuse doit faire visiter sa maison au prince de Soubise et à ses amis. Avec quelque vanité, elle l’a baptisée « Le Temple de Terpsichore »… Or, si le prince est assez grand seigneur pour ignorer les nombreuses infidélités de sa maîtresse, Fragonard n’en est pas encore là et, décidant de donner à celle-ci la leçon qu’elle mérite, il revient, à la nuit close dans l’hôtel encore désert. Le concierge, bien sûr, le laisse passer : il le connaît si bien.
Le lendemain, entourés d’une foule élégante et joyeuse, le prince et la danseuse franchissent le seuil de la nouvelle demeure. Des exclamations admiratives, un peu envieuses, les portent en avant. Et l’on arrive au grand salon que domine le portrait de la Guimard. Et là, c’est le silence, un silence que trouble soudain un cri d’horreur : là, dans le grand cadre doré, à la place de l’adorable déesse de la danse, une Gorgone couronnée de serpents grimace, brandissant d’une main un flambeau et de l’autre un poignard ensanglanté. Le tout dans un style qui rappelle assez celui de David…
Une pulsion de colère emporte la danseuse. Saisissant une statuette sur un meuble elle va la jeter contre la toile quand une main qu’elle n’avait pas vue retient son bras : celle de Despréaux. Et le langage qu’il tient est celui de la sagesse. Qu’a-t-elle pu faire au peintre pour qu’il se venge de si horrible façon ? Et comme elle ne répond pas, il ajoute que la seule attitude convenable est le rire. Et la Guimard écoute son conseil : elle rit plus fort que tout le monde… Fragonard, un peu penaud devant la colère de Soubise, remettra le tableau en l’état mais le temps des amours est terminé.
Pendant dix ans encore, la Guimard va régner sur Paris et, pendant dix ans, Jean-Etienne Despréaux va veiller discrètement sur elle sans jamais lui parler d’amour mais il sera là quand, en 1779, elle perd son unique enfant, quand en 1782, la fortune du prince de Soubise est engloutie en grande partie dans la banqueroute de son gendre le prince de Guéménée. Grand seigneur, Soubise rend sa liberté à la danseuse en lui laissant tout ce qu’il lui a donné et elle ne le remplacera pas. Un an après, c’est pire encore car la Guimard pense mourir de la variole. Elle n’en sera pas marquée mais son moral est atteint. De plus, elle a des dettes : il faut réduire le train de vie mais, au lieu de vendre le fabuleux hôtel, la Guimard a un dernier geste de reine : elle l’offre en loterie à l’issue de la dernière fête qu’elle y donne, le 22 mai 1785. C’est la comtesse du Lau, la bien-nommée qui gagne.
Aussitôt après, la danseuse part pour Londres, y connaît encore quelques triomphes mais elle regrette Paris qu’elle a toujours tant aimé et elle y revient, un peu triste, un peu inquiète de la solitude qui s’annonce. C’est alors que le destin lui offre son plus précieux cadeau : Despréaux est toujours là. Il l’aime. Il veut l’épouser si elle accepte un inspecteur des théâtres de la Cour doublé d’un professeur au Conservatoire… Mais ce qu’il offre c’est surtout un grand, un pur amour et, un mois après la prise de la Bastille, le curé de Sainte-Marie-du-Temple bénit une union qui ne cessera jamais d’être heureuse.
— La Guimard est morte. Vive Mme Despréaux ! dit tendrement la danseuse en embrassant son époux à la sortie de l’église…
Ce fut le début d’une nouvelle vie. La Révolution était là. Le faste n’était plus. Le couple s’installa dans un petit appartement de la rue Menars pour y vivre une existence souvent difficile mais pleine d’amour grâce à laquelle on traversa la tourmente mais aussi l’Empire. On vieillissait doucement en recevant seulement quelques vieux amis pour lesquels on organisait des spectacles touchants : dans un coin de l’appartement, il y avait une petite scène dont le rideau se relevait juste assez pour laisser voir les jambes, toujours alertes, exécutant les pas gracieux des anciens ballets.
Et puis un matin, la Guimard ne se leva pas. La fin était là. Trois jours de maladie et l’ancienne étoile s’éteignait dans les bras de son mari : c’était le 4 mars 1816, elle avait soixante-treize ans…
Despréaux ne lui survécut que quelques mois, incapable de vivre sans celle qui, jusqu’au bout, avait illuminé sa vie.